L’approche/évitement est un comportement de base des organismes vivants et notamment des humains. Ainsi, être capable de capter les tendances à l’approche/évitement des individus, au moins en partie, constituerait une avancée scientifique importante, tant en termes appliqués que théoriques.
Les recherches sur les tendances à l’action s’appuient fréquemment sur le temps requis pour enclencher une réponse d’approche ou d’évitement face à un stimulus. Ces recherches ont permis de mettre en évidence un temps de réponse plus court pour approcher des stimuli positifs et éviter des stimuli négatifs que pour approcher des stimuli négatifs et éviter des stimuli positifs (e.g., Rougier et al., 2018).
Au lieu de s’appuyer sur des différences de temps de réponse, dans cette recherche nous testerons si la perception de flux visuels d’approche/évitement peut être influencée par la présentation de mots positifs/négatifs. Selon une approche incarnée de la cognition (e.g., Act-In, Versace et al., 2014) la perception de stimuli précédemment approchés (e.g., positifs) devrait réactiver au niveau sensorimoteur un flux visuel d’approche et la perception de stimuli précédemment évités (e.g., négatifs) un flux visuel d’évitement. Ainsi, la perception de flux visuels d’approche/évitement devrait être influencée par la présentation de stimuli positifs/négatifs. Les recherches présentées visent à mettre cette hypothèse à l’épreuve.